10 Mar
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Grâce à l'avancée de la science, nous avons pu découvrir que certains venins de serpents pouvaient avoir des actions bénéfiques sur l'organisme humain. En effet, il faut modifier très légèrement la composition chimique des toxines présentent dans le venin, ou alors administrer une dose différente de la toxine, pour avoir des effets ''miraculeux''.

1) Les anti-venins

Un anti-venin est un antidote utilisé comme traitement contre les morsures ou des piqûres Exemple d’anti-venin, pouvant traiter plusieurs types de venin
venimeuses. Il arrête les effets du venin, ainsi que les dégâts supplémentaires possible, mais ne soigne pas les ravages déjà causés. Il faut l'utiliser avec précaution. C'est une composition biologique qui se base sur le principe du vaccin, mais le processus n'est pas exactement le même. Pour le vaccin, il suffit d'injecter au patient un agent extérieur afin de créer une réaction immunitaire positive qui va combattre la contamination., alors que pour l'anti-venin, on extrait le venin du serpent pour lequel on veut un remède, que l'on dilue, puis que l'on administre à un autre animal (cheval, mouton, lapin...). Cet autre animal va produire des anticorps contre la molécule active du venin, que l'on va récupérer dans son sang et ces anticorps vont pouvoir être transfuser à un patient qui a été mordu. Les anti-venins sont conservés dans des ampoules congelées, mais certains doivent être sous forme liquide et rester au frais. Ils sont injectés le plus souvent par intraveineuse, mais quelques anti-venins contre des poissons (exemple : Synanceia) ou des araignées, sont introduit par injection intramusculaire.

Albert Calmette
C'est en 1894 que les premiers anti-venins apparaissent, grâce à Albert Calmette (un médecin, bactériologiste et immunologiste français), qui a étudier le venin de serpent, d'abeille et les poisons des plantes. Le premier anti-venin à était créer contre la morsure du Cobra Indien ou Cobra à lunettes (Naja naja). Depuis, le risque de mourir d'une morsure mortelle (faute d'antidote) a fortement diminué. Mais pour cela, il faut que l'anti-venin soit donner à la victime le plus rapidement possible ; déjà pour sauver l'individu, mais aussi pour limiter l'action dégradante qu'à le venin sur le corps.

Malgré que l'anti-venin ai sauvé de nombreuses vies, certaines personnes peuvent réagir à ce sérum, par un choc anaphylactique (c'est une hypersensibilité immédiate) ou par l'apparition d'eczéma ou de plusieurs toxidermies, (ce sont des hypersensibilités retardées), il faut donc l'utiliser prudemment mais il reste néanmoins très efficace face aux attaques du venins.


Depuis quelques années maintenant, les scientifiques cherchent d'autres solutions pour lutter contrUn opossum
e les morsures de serpent venimeux. En effet, les seuls anti-venins dans le commerce sont très couteux, ce qui est due à la quantité infime de venin que produisent les serpents, seulement quelques millilitres. Lors du congrès de l'American Chemical Society (un des plus grands congrès scientifiques du monde), Claire Komives, une chimiste, a présenté le résultat de ses recherches sur l'opossum. Effectivement, cet animal ne craint pas la morsure des serpents, et aurait donc une sorte de protection, due à une protéine présente dans son sang. Cette protéine contiendrait un peptide de onze acides aminés. La chimiste a alors eu l'idée d'isolé ce peptide, et l'aurait injecté à des souris. Ces souris seraient maintenant protégées contre les venins du crotale américain et de la vipère de Russell. Cependant ces travaux sont encore à l'étape d'ébauche, et on ne sait pas si l'être humain réagirait de la même façon que les rongeurs.

2) La recherche de médicaments

Cela fait plusieurs années que les chercheurs essayent de mettre au point des médicaments à base de venin de serpent pour soigner diverses maladies et cancers. En effet, les toxines présentent dans le venin, notamment les peptides (contenu dans les toxines) avec lesquels certains récepteurs cellulaires auraient des affinités.

  Aujourd'hui, on peut retrouver ces médicaments sur le marché, notamment le Captopril, depuis 1981, qui est indiqué dans le traitement de l'hypertension artérielle et l'insuffisance cardiaque congestive. C'est dans le venin du Bothrops jararaca (Bothrops jararaca) que l'on trouve le peptide Formule topologique du Captopril
BPP5a, qui a servi de modèle pour le Captopril mais n'étant pas adapté pour être un médicament (il se dégrade très vite), les scientifiques ont alors trouvé une solution, en lui apportant quelques modifications pour que ses effets puissent être prolongés. Le Captopril est donc un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, l'angiotensine est un peptide, c'est-à-dire, un polymère d'acides aminés reliés entre eux par des liaisons convalentes que l'on appelle dans ce cas présent, des liaisons peptidiques. L'enzyme de conversion de l'angiotensine, produit des angiotensines II en coupant des liaisons peptidiques de l'angiotensine I, ce qui conduit par la suite à une hypertension. Le Captopril va donc arrêter la production d'angiotensine II, ce qui diminue la résistance artérielle, et donc baisse la pression artérielle. Il réduit aussi les risques d'infarctus et d'AVC.

D'autres scientifiques mènent des études sur les neurotoxines du mamba vert, ils ont découvert grâce à des procédés de criblage, que l'une des peptides (venant du venin du mamba vert) aurait des propriétés permettant de stopper l'activité des récepteurs à la vasopressine de type 2. En effet, si cette hormone n'est plus active, cela ralentirait le développement de la polykystose rénale, une maladie génétique, caractérisé par la présence de nombreux kystes bénins dans le rein, mais qui compriment les uretères et les vaisseaux, menant à une hypertension artérielle. Dans des cas extrêmes, la personne atteinte de cette maladie serait placée sous épuration du sang à l’aide d’un rein artificiel, ou recevrait une greffe. L'action du pépite (que les chercheurs ont appelé la mambaquarétine) sur les récepteurs de la vasopressine diminuerait l'apparition de kystes, et permettrait aux personnes souffrant de cette pathologie de repousser des traitements difficiles et lourds. Seulement, on ne sait pas encore si les études précliniques sur la mambaquarétine sont concluantes.

Pour contrer les quantités très faibles de venins produit par les serpents venimeux, des scientifiques de l'industrie pharmaceutique ont pensé à la chimie de synthèse. Ce serait de recréer le peptide pouvant soigner telle ou telle maladies, de façon artificielle. MaMamba vert
is le problème est que le peptide est une molécule trop grosse pour être synthétisée artificiellement par simple réaction chimique. L'autre problème est que les molécules de synthèses, à l'inverse des molécules synthétisées, sont digérés après ingestion et doivent donc être injectées. Mais les chercheurs ont peut-être trouvé une solution, il suffirait d'utiliser de nouvelles méthodes chimiques, et d'encapsuler les molécules actives qui pourraient alors de les protégées de la digestion, donc de les prendre par voies orale, et non par injection. Les molécules les plus grosses pourraient alors être synthétisées grâce à des bactéries génétiquement modifiées, et non par réaction chimique. Les venins pourraient alors être beaucoup plus efficaces que les molécules de synthèses. C'est avec une étude de 2014 que l'on a découvert que des molécules se trouvant dans le venin de la vipère de Russell, pouvaient détériorer des fibrilles amyloïdes, un ensemble de protéines impliqués dans la maladie d'Alzheimer, ce qui serait incroyable de trouver un remède à cet maladie neurodégénérative pour l'instant incurable.

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